La spécialisation précoce présente des avantages*: elle permet aux enfants de reconnaître à bas âge les scénarios de jeu et de développer une pensée stratégique. Par exemple, Tiger Woods et Andre Agassi se sont spécialisés à bas âge et sont devenus des athlètes extraordinaires. La théorie de la pratique délibérée* d’Ericsson et collaborateurs appuie la thèse de la spécialisation précoce selon laquelle plus on se consacre tôt à l’entraînement, plus grandes sont les chances d’exceller dans le domaine retenu.
En revanche, la spécialisation précoce limite la capacité des enfants à explorer les autres sports et à découvrir, le cas échéant, leurs autres talents. La spécialisation précoce peut aussi accroître le risque de blessures dues au surmenage* à bas âge et l’épuisement*. De plus, la spécialisation à bas âge n’est pas le seul facteur pour devenir un grand athlète. Wayne Gretzky* était un joueur de hockey phénoménal à bas âge, mais il faut savoir qu’il était aussi bon au baseball et à la course.
La majorité des organismes de sport ont adopté le modèle du développement à long terme de l’athlète; ils encouragent les filles et les garçons à commencer à se spécialiser à 11 ans et à 12 ans respectivement. Ce modèle conteste donc la thèse de la spécialisation précoce et encourage la participation des enfants à diverses activités avant de songer à la spécialisation.
Une étude* réalisée auprès de joueurs de soccer de niveau collégial conclut qu’on ne peut pas vraiment faire une différence entre les joueurs à spécialisation précoce comparativement à ceux à l’approche multisport pour jouer dans la NCAA.
En permettant à leurs enfants de pratiquer plusieurs sports, les parents font en sorte que les os et les muscles des jeunes s’adaptent à différents mouvements; les enfants évitent ainsi les blessures dues au surmenage. L’apprentissage de différents sports permet aux enfants de développer d’autres caractéristiques et de socialiser d’une façon positive avec un grand nombre de camarades, et ce, sans pression, car ils ne jouent pas au même sport à longueur d’année.
* Seulement disponible en anglais
Références de la collection de SIRC:
1. Callender S. The Early Specialization of Youth in Sports. Athletic Training & Sports Health Care: The Journal For The Practicing Clinician. November 2010;2(6):255-257.
2. Côté J, Lidor R, Hackfort D. ISSP POSITION STAND: TO SAMPLE OR TO SPECIALIZE? SEVEN POSTULATES ABOUT YOUTH SPORT ACTIVITIES THAT LEAD TO CONTINUED PARTICIPATION AND ELITE PERFORMANCE. International Journal Of Sport & Exercise Psychology. March 2009;7(1):7-17.
3. Ford P, Ward P, Hodges N, Williams A. The role of deliberate practice and play in career progression in sport: the early engagement hypothesis. High Ability Studies. June 2009;20(1):65-75.
4. Jenkins S. Leading Article: Digging it out of the Dirt: Ben Hogan, Deliberate Practice and the Secret. International Journal Of Sports Science & Coaching. December 15, 2010;5:1-21.
5. Malina R. Early Sport Specialization: Roots, Effectiveness, Risks. Current Sports Medicine Reports (American College Of Sports Medicine). November 2010;9(6):364-371.
6. Moesch K, Elbe A, Hauge M, Wikman J. Late specialization: the key to success in centimeters, grams, or seconds (cgs) sports. Scandinavian Journal Of Medicine & Science In Sports. December 2011;21(6):e282-e290.
7. Roberts W. EDITORIAL: Youth Sports: Who's Pushing the Cart?. Current Sports Medicine Reports (American College Of Sports Medicine). November 2010;9(6):323.
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