Tuesday, February 4, 2014

L'appétit de la compétition

La perfection* est le mot d’ordre des athlètes de haut niveau. Pendant toute leur carrière, ils essaient de livrer une performance parfaite et attendent ce moment unique où ils rayonnent et sont déclarés champions. Étant donné l’important investissement personnel et financier qui est nécessaire à l’entraînement des athlètes, les pressions que ceux-ci subissent pour perfectionner leur performance peuvent être aussi redoutables que les pires adversaires.

Ces pressions sont créées, par exemple, en établissant un lien entre les normes de performance des athlètes et le type corporel* idéal que ceux-ci devraient avoir pour exceller dans un sport donné. Une conséquence très possible (et bien malheureuse) de cette association entre l’image et la performance dans le sport est de voir des athlètes souffrir de troubles alimentaires.

L’anorexie mentale* et la boulimie nerveuse* sont des exemples de maladies reconnues, mais n’importe quel trouble alimentaire, comme l’orthorexie nerveuse*, peut être nuisible et entraîner des carences en nutriments et en minéraux.

Symptômes d’un trouble alimentaire 
  • Changements d’humeur, de personnalité ou de comportement 
  • Préoccupation relative à l’image corporelle 
  • Accent mis sur l’alimentation 
  • Alimentation extrême 
  • Grand besoin de contrôler 
  • Entraînement excessif
Le danger lié aux troubles alimentaires des athlètes est que de nombreux signes d’avertissement* sont difficiles à repérer. À quel moment l’entraînement ou l’effort supplémentaire devient-il excessif? Les signes peuvent être nébuleux, car les athlètes peuvent avoir l'impression qu'ils améliorent leur rendement ou leur condition physique, ce qui correspond à leur objectif.

Les entraîneurs, les soigneurs et toutes les personnes qui font partie de l’équipe de soutien* d’un athlète jouent un rôle essentiel, non seulement pour prévenir des troubles alimentaires, mais aussi pour repérer rapidement les signes et les symptômes. De récentes études ont démontré que les athlètes ayant de bonnes relations avec leur entraîneur* courent moins de risques de développer des habitudes alimentaires problématiques. Les entraîneurs devraient donc travailler avec leurs athlètes pour créer un portrait psychosocial solide et positif qui atténue les pressions gérées par les athlètes.

Dans le cadre de la sensibilisation de la collectivité des athlètes au sujet des troubles d’alimentation*, il est important de noter que même si la plupart des études visent les athlètes féminins ou les sports qui mettent l’accent sur l’esthétique ou qui classent les athlètes selon leur poids, les troubles alimentaires ne se limitent pas à ces catégories. Peu importe le sexe ou le sport, ces maladies touchent tous les types d’athlètes.

* Seulement disponible en anglais 

Références de la collection de SIRC:

1. Bond C, Bonci L, Vanderbunt E, et al. National Athletic Trainers' Association Position Statement: Preventing, Detecting, and Managing Disordered Eating in Athletes. Journal Of Athletic Training. January 2008;43(1):80-108. 
2. Chaki B, Pal S, Bandyopadhyay A. Exploring scientific legitimacy of orthorexia nervosa:a newly emerging eating disorder. Journal Of Human Sport & Exercise. December 2013;8(4):1045-1053. 
3. Currie A. Sport and Eating Disorders - Understanding and Managing the Risks. Asian Journal Of Sports Medicine. June 2010;1(2):63-68. 
4. Glazer J. Eating Disorders Among Male Athletes. Current Sports Medicine Reports (American College Of Sports Medicine). November 2008;7(6):332-337. 
5. Haase A. Physique Anxiety and Disordered Eating Correlates in Female Athletes: Differences in Team and Individual Sports. Journal Of Clinical Sport Psychology. September 2009;3(3):218-231. 
6. Selby C, Reel J. A Coach's Guide to Identifying and Helping Athletes with Eating Disorders. Journal Of Sport Psychology In Action. May 2011;2(2):100-112. 
7. Sundgot-Borgen J, Torstveit M. Aspects of disordered eating continuum in elite high-intensity sports. Scandinavian Journal Of Medicine & Science In Sports. October 2, 2010;20:112-121. 
8. Torstveit M, Rosenvinge J, Sundgot-Borgen J. Prevalence of eating disorders and the predictive power of risk models in female elite athletes: a controlled study. Scandinavian Journal Of Medicine & Science In Sports. February 2008;18(1):108-118

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